Chacun des éléments est pleinement fonctionnel à un âge défini chez l’individu. Après l’Air qui est mature à la naissance, le Feu s’installe autour de la 2e année d’existence, soit à l’âge du NON chez l’enfant. Ce Feu s’exprime entre autres par l’affirmation de soi et à ce jeune âge, l’enfant n’a pas les mots pour se dire, mais il réalise qu’en disant non à répétition, il fait réagir l’environnement, ce qui le confirme dans sa capacité de s’affirmer.
C’est un moment critique dans la vie de l’individu, car s’il est souvent réprimandé dans cette période, s’il est puni à toutes les fois qu’il se met en colère, il enregistrera que cette énergie est inexprimable, car irrecevable par l’environnement.
En grandissant, l’école brimera encore plus son affirmation à cause du cadre rigide qui ne répond pas à ses besoins particuliers. Puis vient le temps de trouver un travail qui s’il n’est pas autonome, mettra l’individu dans une position de soumission envers son patron, ce qui pourrait devenir une nième source de frustrations.
Le doigt qui représente l’énergie Feu se nomme le majeur et ce n’est pas une coïncidence, car cette énergie est… majeure ! Elle est celle qui engendre nos actions autant que nos réactions. C’est d’ailleurs le doigt que l’on peut pointer à l’occasion quand la fumée nous sort par les oreilles. Nous comprenons bien là, l’aspect réactif du Feu dont l’éventail va de la moindre petite frustration, jusqu’à la rage.
Le Feu dit : JE CRÉE ! Nous créons notre réalité et ce, à chaque instant et même avec chaque pensée. Est-ce le JE majuscule (notre Moi supérieur) qui veut se rapprocher de l’Amour de l’Éther ou le petit je égotique de notre personnalité qui est à l’œuvre dans cette création ?
Peut-être savez-vous que la plupart des maladies sont de type inflammatoire, signe que le Feu se retrouve enfermé à l’intérieur, plutôt que de circuler vers l’extérieur comme sa dynamique centrifuge le demande.
Éventuellement, ce Feu bloqué depuis si longtemps va affecter tous les autres éléments en brûlant notre oxygène, en asséchant nos liquides corporels et en contractant nos organes de Terre comme les muscles ou les intestins par exemple.
Alors comment faire en sorte que cette énergie circule de façon optimale ?
Il faut un jour se donner la permission d’ouvrir la gueule du dragon… mais de façon responsable ! C’est-à-dire que si la colère gronde à l’intérieur, il serait sage de la laisser s’exprimer pour ne pas la refouler. Cependant, il est ensuite primordial de se responsabiliser et de réfléchir sur ce qui a été touché en nous, car cette charge nous appartient en propre. Que cette réflexion dure 15 minutes ou une semaine, il est impératif de revenir auprès du déclencheur de cette tempête et de dire posément, en ne parlant que de nous, ce que cette situation nous a fait vivre, quitte à s’excuser s’il est pertinent de le faire.
On dit qu’une bonne colère perturbe le foie, le plus gros organe Feu, pendant 2 semaines, mais la garder à l’intérieur perturbe tous les autres éléments. Apprivoiser cette énergie de manière responsable, nous permet de reprendre contact avec notre pouvoir de création et de laisser de plus en plus la place au JE majuscule. Les frustrations, le jugement et la colère vont peu à peu céder le terrain au pardon, au lâcher-prise, au non-jugement et à la saine affirmation de soi et du Soi.
Alimenté par la Volonté de l’Air, la Création d’un Feu ajusté est synonyme de passion, de transformation, d’action juste et de responsabilisation totale. Il devient le Feu des alchimistes qui permet de transformer le plomb en or.
Cette promesse vaut bien la joie d’ouvrir la gueule du dragon !
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